
Il est des territoires que l’on n’habite qu’à demi, des replis discrets où se trame la respiration la plus intime de notre être. La zone de confort est de ceux-là. Elle est ce seuil flou entre le connu et l’inconnu, entre le silence apaisé et l’appel du mouvement. C’est un lieu d’attachement, de répétition douce, mais aussi de résistances invisibles. Elle rassure autant qu’elle retient. L’expérience de cette limite, chacun la vit à sa manière, entre désir de sécurité et nécessité de traversée.
Cette exposition réunit trois artistes qui posent un regard sensible sur ces espaces intérieurs, ces refuges parfois fragiles où l’on se replie pour exister mais qui, à force de sédimentation, peuvent devenir des murs. À travers des pratiques variées, allant de la photographie au textile, du dessin à la gravure, de l'impression à la sculpture, elles explorent ce qui en nous cherche à tenir, à sentir, à ralentir, à comprendre ou à s’échapper.
Zone de confort est ainsi un espace commun tissé de singularités. Chaque œuvre s’y glisse comme une variation sur ce que signifie tenir, lâcher, écouter, habiter. L’exposition n’invite pas à sortir de la zone de confort : elle propose d’y entrer autrement, avec attention, avec poésie, avec lucidité.
À en redessiner les contours, à la peupler, à l’interroger. Peut-être même à y trouver, au creux du familier, les germes d’un renouveau.
AGENDA
Samedi 12.07 vernissage
Dimanche 13.07 Concert-Apéro
Dimanche 27.07 Concert-Apéro
Les artistes
Fanny Dubois, par le dessin, la gravure et l’animation, explore des langages intuitifs, sensibles, presque vibratoires. Son travail chemine à travers les états d’âme, les atmosphères intérieures, les gestes muets qui nous relient à nous-mêmes. Elle compose avec des formes simples, parfois narratives, parfois abstraites, des images qui ne s’expliquent pas toujours, mais qui se ressentent. Sa singularité se situe dans cette capacité à écouter sans analyser, à traduire sans figer.
Kriss Mrx, le travail visuel procède par allers-retours, superpositions. L’ensemble de sa production témoigne d’un attachement profond à la matière sensible de l’image, à la temporalité du geste. La région de Basse-Meuse, les corps fragmentés, les scènes ténues, s’imposent sans spectaculaire, dans un langage visuel contenu, presque murmurant. La zone de confort s’y déploie comme un territoire où la mémoire glisse entre surface et profondeur, où l’image devient matière à contemplation autant que trace insaisissable.
Mathilde Quewet développe un travail textile profondément lié à la transformation. Ses sculptures évoquent des formes vivantes, proches des écosystèmes marins ou des structures végétales. Pourtant, elles ne cherchent pas à imiter le monde, mais à le prolonger, à en suggérer d’autres possibles. Couleurs, textures, volumes y dialoguent librement. Son travail propose un rapport tactile à la création, à la fois enveloppant et mouvant. La zone de confort prend ici la forme d’un espace de métamorphose continue.
Y Aller
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Adresse: Château d'Oupeye, rue du roi Albert 127, 4680 Oupeye
Permanence